Alexandre Poli, le plus jeune vigneron corse face aux enjeux de la viticulture moderne


Le président des États-Unis, Donald Trump, a annoncé vouloir taxer les vins français à hauteur de 200 %. Actuellement, la taxe sur l’importation des vins et spiritueux de l’Hexagone est à 25 %. Cette mesure potentielle représenterait-elle une grande menace pour les vignerons corses ?

Oui, bien sûr que c’est une menace pour les vins français et les vins corses. Si cette mesure s’applique, nous n’allons pas réussir à vendre nos bouteilles aux États-Unis. Les prix seront trop élevés et inaccessibles, les marchés ne pourront être atteints. Cette année, justement, j’avais pour projet de vendre dans ce pays avec l’appui d’un importateur.

Cependant, il m’a averti que cela risque d’être un peu plus difficile qu’escompté. Nous avions quand même prévu d’exporter environ 10 000 bouteilles pour les États-Unis d’ici mi-décembre, ce qui n’est pas négligeable, d’autant plus que cette quantité représente 10 % de mon chiffre d’affaires. Pour le moment, nous restons en attente.

« Nos cépages identitaires, notre marque et notre culture sont synonymes de qualité « 

L’occasion peut-être d’atteindre d’autres marchés ? Face à l’essor des vins du Nouveau Monde, la Corse doit-elle craindre une concurrence accrue ou au contraire miser sur son identité pour renforcer sa position sur marché international ?

J’envisage d’intensifier la présence du domaine Alta Bianca en Europe. Notamment en Allemagne, en Belgique et au Royaume-Uni. 10 000 bouteilles seront allouées à ces marchés. Concernant l’arrivée des vins du Nouveau Monde, je reste quand même réservé.

En tant que vigneron corse, il faut reconnaître que nos cépages identitaires, notre marque et notre culture sont synonymes de qualité et de distinction. Cela nous aidera à nous démarquer facilement. Je ne pense pas que ces produits prendront un jour l’avantage sur les vins corses. Même si quelques fois la concurrence peut s’intensifier.



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