Verre de vin en bandoulière, en surplomb d’un théâtre de verdure mué en immense fourmilière, Guillaume Gérard observe la procession des confrères qui s’acheminent religieusement derrière la statue de saint Martin, portée à bras d’hommes au rythme de l’Evviva Martinu.
Dans la foule qui communie autour du miséricordieux protecteur des vignerons et du vin nouveau, ce féru de cuvées authentiques n’est pas vraiment un visiteur comme les autres, ni un œnophile des jours fériés. Importateur de vins aux États-Unis, il sillonne les vignobles pour sélectionner les bonnes bouteilles à commercialiser. Invité par des clients vignerons, il fait escale pour la deuxième fois à Patrimoniu, ce 11 novembre.
« La Saint-Martin, c’est un moment de rencontres, considère ce professionnel. Cela permet de tisser des liens, de découvrir des vins et ceux qui les produisent. C’est une appellation qui a son identité. L’aspect vin naturel et la démarche écologique qui s’est cristallisée autour de l’interdiction du glyphosate, lui donne son caractère. »
Au confluent de plusieurs filières
Les 37 vignerons de l’AOP s’emploient rigoureusement à entretenir ce terreau vinicole en partageant, bien plus que le fruit de leur t…