Mis à part Champagne et Corse, l’ensemble du vignoble hexagonal semble frappé d’attentisme. Fenêtre sur courtiers et les difficultés commerciales nationales à l’occasion d’un tour de France du courtage en vin.
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uel vignoble n’est pas inquiet ou mis en grande difficulté par la déconsommation galopante du vin ? Pour faire courtier : quasiment aucun. C’est le bilan du tour de France réalisé il y a un mois lors du soixante-huitième congrès national de la Fédération Nationale des Syndicats de Courtiers en Vins et Spiritueux de France, du 23 au 25 mai derniers en Provence (dans le Var). Événement que Vitisphere n’a pu suivre en direct, mais vous propose un rattrapage en différé. Dans cette fenêtre sur courtiers, deux vignobles se distinguent par leurs réussites. D’abord le monde à part qu’est la Champagne, dont le modèle ne va pas cesser de sitôt de donner envie aux autres vignobles.
« On a toujours une légère surchauffe à la veille du renouvellement du contrat interprofessionnel puisque la nouvelle décision interprofessionnelle porte sur la période 2024-2028 » pose Philippe Launois, le co-président des courtiers champenois. Dans cette phase cruciale, « aucun négociant ne souhaite abandonner des contrats, bien au contraire » confirme Franck Hagard, co-président des courtiers de Champagne, qui souligne le dynamisme des achats de vins clairs par le négoce sur la campagne. Un marché qui a explosé, « puisqu’il a quasiment doublé », en réaction au millésime 2023 qui a été « assez difficile. Ce qui a provoqué chez certains négociants des vins mis à l’infirmerie, non utilisables pour le moment. Et donc derrière, ils passent en réserve interprofessionnelle et seront remplacés au fil de l’eau. » Comme le résume Philippe Launois : « nous avons eu une énorme récolte agronomique qui a permis de faire un gros tri à la suite de problèmes d’état sanitaire [NDLR : pourriture acide et pourriture grise]. Donc ce tri a permis de sauver le millésime. »
Alors que les ventes de champagnes baissent en volume mais pas en valeur, « la hausse du prix moyen d’une bouteille de champagne a provoqué le gros ralentissement qu’on connaît aujourd’hui depuis 12 mois. La Champagne perd des parts de marché, enfin perd des volumes de vente tous les mois. On est rendu aujourd’hui au niveau d’avril 2020 » analyse Franck Hagard, qui pense que la Champagne va atterrir autour de 280 millions de bouteilles (contre 299 en 2023). « Ce qui pèse aujourd’hui sur le négoce, c’est le financement des stocks » poursuit-il, balayant toute inquiétude par un constant : « on a la chance d’avoir des groupes extrêmement puissants en termes de commerce qui sont déjà à la manœuvre pour se relancer, surtout sur l’export (plus de la moitié des ventes de champagnes actuellement) ». Un optimisme qui place la Champagne à part dans le tumulte actuel.
La Corse tire également son épingle du jeu, où « les caves coopératives ont la chance, on va dire, de chaque année être en stock 0. Avec des prix chaque année qui ne cessent d’augmenter. On avoisine les 180 € l’hecto » rapporte Romain Campellone, courtier en Corse, en Provence et à Bandol, qui fait état de fortes demandes sur l’IGP Île de beauté. Dont les vins tapent dans le mille pour le marché : « c’est du taillé sur mesure. On est sur des degrés plutôt faibles en alcool, aux alentours de 11 et 11,5°.alc. sur les rosés [et] il y a des gros volumes, on est aux alentours des 350 et 400 000 hectos sur la Corse. »

Très peu de demandes et des stocks

Mais à part la résistance du modèle champenois, à toute épreuve, et le succès de l’offre corse, en phase avec le marché, le reste du tour de France des courtiers dresse un panorama bien plus morose. Romain Campellone est ainsi plus mitigé sur Bandol, avec des prix qui stagnent à 370-400 €/hl et un « net recul au niveau des achats (la restructuration du groupe Casino a fait mal avec la perte de gros achats) » tandis que le « marché [reste] très calme, [avec] très peu de demandes et des stocks ». Un attentisme de la demande face à un poids de l’offre qui est subi dans de nombreux vignobles et dont le déséquilibre semble toujours plus s’accentuer.
En témoignent les trois appellations de Provence dont les commercialisations sont touchées par un printemps pourri pour la commercialisation de vins rosés. Et des échanges de vin en vrac en patissant, avec une « moyenne des prix à fin décembre 2023, de 313 €/hl en Côte de Provence, 222 €/hl en Coteau d’Aix-en-Provence et 221 €/hl en Coteaux Varois. [Aujourd’hui,] le prix est complètement différent. À fin août, ils seront beaucoup plus bas, on sera plutôt de l’ordre de 290 € sur du Côte de Provence, certainement sur 200 € en Côteaux d’Aix et pareil sur les Coteaux Varois » avance Joris Lestequoy, courtier en Provence, qui rapporte la frilosité des acheteurs depuis le démarrage de la campagne, car « ils ont eu beaucoup plus de stock qu’habituellement » et « ils sont toujours aussi prudents aujourd’hui » avec des « achats ponctuels au fur et à mesure. Actuellement, il y a pas mal de stocks dans les cas coopératives. » Point positif que souligne le courtier : les stocks de 2021 et 2022 ont été apurés.
Autre signe de la prudence des acheteurs, le gel qui a frappé la zone de la Sainte-Victoire n’a pas lancé d’achats de couverture : « on va certainement avoir une récolte moins importante. Ce n’est pas pour ça que les clients sont aux achats aujourd’hui, parce qu’ils savent qu’il y a encore du stock et ils veulent arriver au début de la campagne 2024 sans aucun vieux millésime chez eux, contrairement à l’année dernière » déroule Joris Lestequoy. Dans ce contexte de retournement du marché, « ce que l’on ne voudrait surtout pas, c’est casser la dynamique rosée. Dans les semaines et les mois qui vont arriver, c’est clair que des réunions vont avoir lieu pour avoir un cap sans tabou » abonde Pierre-Jean Bertri, le truculent président des courtiers Provence, ajoutant que « les aventures, on les a toutes eues, hein ? Hausse, baisse, machin et cetera. Les facteurs, on les connaît et les solutions, je pense qu’on en a quand même quelques-unes. […] Si à une époque la Provence voyait la vie en rose, aujourd’hui la rose elle est un poil fanée, mais ce n’est pas non plus la fin du monde ». En témoigne la volonté du négoce et de la production de coconstruire des outils de résilience, comme une réserve interprofessionnelle limitée à 18 mois.
Les tensions sont nettement plus affirmées dans le Midi, où la campagne a été placée d’emblée sous le signe de l’avertissement écrit du président du Syndicat des Vignerons de l’Aude, Frédéric Rouanet, à l’ensemble des négociants et metteurs de marché, avant d’être marquée par la manifestation du 25 novembre à Narbonne, puis de multiples actions cet hiver (rassemblements collectifs, actions plus individuelles ciblant des citernes de vins espagnols, des négociants, la MSA, la DREAL…) jusqu’à l’appel au calme courant jusqu’au procès de deux viticultures (ce 16 juillet). Bref, une situation loin d’être sereine dans le vignoble alors qu’il y a une « grosse prudence du négoce sur les achats tout au long de la campagne » résume Louis Servat, le président des courtiers du Languedoc Roussillon. « Globalement, le prix moyen recule de 5 % sur les deux segments sans Indication Géographique et IGP par rapport à 2023. Les IGP résistent mieux que les sans IG en volume. Par contre, pour les vins rouges nous sommes à -23 % par rapport à 2023 et à -41 % par rapport à la moyenne 2018-2022 » poursuit l’expert, notant l’« énorme difficulté du marché des vins bio et des principales AOP régionales » qui continue de peser et métastaser. En termes de tendance « les demandes s’orientent de plus en plus chez nous sur les vins légers en degrés, faciles à boire, des rouges fruités à consommer frais comme des rosés » note Louis Servat.
Dans le Roussillon, violemment frappé par la sécheresse, « la vigne meurt, c’est compliqué » soupire Claude Pino, courtier-délégué Languedoc Roussillon, qui veut être positif : « heureusement qu’il a plu un petit peu en début du mois de mai parce que la situation est vraiment critique ».
Vignoble malade depuis de trop nombreuses années, le bordelais fait état d’une crise touchant toujours plus d’opérateurs. « J’aurais envie d’être positif, mais effectivement Bordeaux souffre » témoigne Cédric Roureau, le président des courtiers de Bordeaux, qui rappelle le poids des dégâts de mildiou sur les coûts de production du millésime 2023, sans que les petits volumes produits n’aident à rééquilibrer les commercialisations. Dans le dur, « j’ai envie d’être positif parce que Bordeaux se restructure, Bordeaux arrache. Il y a l’arrachage primé qui fait à peu près 10 000 hectares et globalement, on estime à peu près à 20 000 hectares [de vignobles qui seront arrachés cet hiver]. Sur 106 000 hectares, c’est un changement majeur de production. Ce que l’on espère évidemment, c’est rééquilibrer l’offre par rapport à la demande. On peut espérer que d’ici quelques années on trouve un peu le chemin du chemin de la croissance » déclare Cédric Roureau, croyant dans un rééquilibrage des couleurs produites (le rouge représentant 85 % des volumes girondins).

Problématique des taux d’intérêt

Marché jusque-là épargné, le monde des grands crus bordelais est actuellement rattrapé par la déprise commerciale. En témoigne l’actuelle campagne des primeurs 2023, au bilan particulièrement mitigé. « On est très contraint par toute la problématique des taux d’intérêt qui impacte évidemment les négociants, mais qui impacte des clients du négociant, des distributeurs, les détaillants […]. Malgré une qualité des vins qui est assez fantastique et des baisses de prix qui sont importantes entre 20, 30, 30, 40 % parfois, donc des choses très attractives. Les clients attendent d’avoir une offre un peu globale pour se décider à aller picorer » regrette Cédric Roureau.
Dans le vignoble voisin de Bergerac, « la problématique des rouges est la même qu’à Bordeaux, avec une grosse pression mildiou l’année dernière et une petite récolte » rapporte Yann Jestin, courtier propriétaire à Bergerac, qui présente le marché comme « assez stable et avec une bonne dynamique pour les vins liquoreux, le Monbazillac. Les blancs secs aussi. Les rouges par contre sont toujours à la traîne. On a donc un marché difficile. On commence à voir pas mal de vignes qui ne sont pas entretenues, qui sont en friche, ce qui pose des problèmes de contamination. » A la pression sanitaire du mildiou renouvelée ce millésime 2024, s’ajoute une grêle massive ayant touché le vignoble de Dordogne ce début mai (2 264 ha).
Dans le vignoble charentais, « on n’est pas meilleurs que les autres au niveau des marchés » pose Bernard Guesdon, le président des courtiers de Cognac, qui précise, pince sans rire, « comme d’habitude chez nous, quand le marché va moins bien, il n’y a pas d’accident climatique ». Actuellement, « tous les voyants sont plutôt au rouge, c’est comme ça » sur les marchés américains (apurant les surstocks) et chinois (atone depuis la crise covid), avec des craintes de barrières tarifaires (entre risque de retour des taxes Trump et conséquences de l’enquête antidumping sur les brandies). « Pour la récolte 2024, on aura un peu plus d’hectare en production (avec les nouvelles plantations), mais on aura une récolte qui va diminuer (avec un rendement réduit comme on vend moins) » avance Bernard Guesdon, pointant la volonté de la filière Cognac de développer d’autres débouchés (comme les jus de raisin) pour éviter tout débordement de vins blancs : « globalement, on n’aura pas plus de raisins disponibles sur le marché » prévoit le courtier.
L’abondance de raisins sans destination porteuse pèse aussi sur les déséquilibres de la vallée de la Loire, avec des volumes de production en hausse le millésime 2023, mais des ventes qui ne suivent pas. Citant +19 % de volumes de vins dans le pays nantais, +16 % en Anjou Saumur, +22 % en Touraine, +31 % pour les IGP, Christine Touron-Lavigne, la présidente des courtiers du val de Loire, pointe l’augmentation de 50 % des vins de France qui est un signe de difficultés croissantes : « autant vous dire que les années où on a des petites récoltes, on ne fait pratiquement pas de vin de France ». Globalement, cette abondance de volumes, à digérer « c’est énorme et derrière ça le commerce est en récession » synthétise Christine Touron-Lavigne.

Crémant de Loire se porte bien

Parmi les appellations sous surveillance, les crémants de Loire continuent de fonctionner après des années de belles croissances, mais ont dû faire face à la forte production en 2023 sans que les outils de mise sur lattes soient suffisamment réactifs en face pour tout absorber immédiatement. Avec de très mauvaises conditions climatiques pour la production de liquoreux et des reports de production vers les fines bulles, l’AOP crémant de Loire a produit 254 000 hectolitres en 2023, laissant beaucoup de vins de base à vendre cette campagne. « Les choses devraient se lisser dans le temps » précise à Vitisphere Christine Touron Lavigne cette fin juin pour préciser l’évolution du marché et désamorcer tout alarmisme : « l’appellation se porte bien. Avec le temps, le volume 2023 va se lisser et 2024 devrait être moins généreux. Il faut rester serein » indique-t-elle, notant un marché décalé à la suite d’importants achats de moûts et de raisins. « En fait, tous les volumes qui ne sont pas contractualisés sur du pluriannuel. Il n’y a pas d’achat spot. Et c’est valable pour toutes les appellations. Depuis les vendanges » constate la présidente des courtiers ligériens.
Avec des stocks élevés dans l’ensemble, il y a « de fortes inquiétudes de la part de la production pour savoir ce que l’on va produire comme appellation, parce que l’on peut parfois basculer d’une de l’une à l’autre. Et aujourd’hui les opérateurs ne nous répondent pas » poursuit la présidente des courtiers. Ajoutant au tableau les replis commerciaux pour les vins bio : « d’année en année, on est en train de perdre des marchés parce que le vignoble Loire a été assez précurseur dans le domaine » et que d’autres vignobles se positionnent sur ce marché concurrentiel. Ce qui met sous pression des appellations très orientées sur le bio comme Chinon, Bourgueil, Saumur ou Saumur-Champigny. « A Bourgueil et Chinon avec 38 hl/ha, malgré ça on a des difficultés commerciales » rapporte Christine Touron-Lavigne. Dans le pays nantais aussi, « la situation est très compliquée » poursuit Hervé Luneau, vice-président des courtiers de la vallée de la Loire, qui espère que les pertes de récolte annoncées pour 2024 avec le filage puissent changer la donne : « chez nous, des grappes sont parties sur certains cépages, avec la pluie et le froid. Ça va changer un petit peu certains points. »
Résilient, le vignoble alsacien veut voir le verre à moitié plein alors que le marasme commercial se fait sentir. « Malgré les baisses de vente, nous sommes plutôt sur une bonne dynamique depuis quelques années pour toutes les familles : la production, le négoce, les coopératives. On a l’impression qu’il y a un nouvel élan. On est en mévente, mais les chiffres ne sont pas alarmants » dresse Éric Fleischer, le président des courtiers d’Alsace. Pointant des transactions en vrac significativement orientées vers le bas (de 250 000 hl il y a 10 ans à 155 000 hl actuellement), les signes positifs sont là avec une nouvelle maison des vins et un projet de cité des vins : « c’est la preuve que le vignoble, malgré les difficultés, a envie d’avancer » souligne Éric Fleischer, même si « comme dans toutes les régions, on a des trésoreries d’entreprises qui sont aujourd’hui très très tendues ».
En Bourgogne, la succession des généreuses récoltes 2022 et 2023 fait changer de braquet les courtiers. Avoir des volumes à disposition « n’était plus une habitude » après des faibles rendements successifs ayant « provoqué des augmentations qui ne sont pas souhaitables, mais qui sont arrivées à cause d’un déséquilibre de l’offre et de la demande » analyse Jérôme Prince, le président des courtiers de Bourgogne et du syndicat national des courtiers. Si encore récemment, « le monde entier voulait du bourgogne et commandait plein pot avec un stock au vignoble qui était quasiment proche du 0 », désormais le courtier constate « un ralentissement qui est automatique, comme d’habitude. On était monté très haut sur les régionales et c’est ce qui morfle aujourd’hui, puisque l’on est revenu à du moins 40 % » sur les cours.
Actuellement, « ça ne sort pas, avec des négociants qui achètent, mais pas trop, et qui ne veulent pas stocker » poursuit Jérôme Prince. « Comme il manquait du vin, les importateurs ont énormément commandé, énormément stocké en prévision d’un rythme de vente accéléré et dès que la demande baisse comme un peu comme partout, il y a un écart important » et une prudence immédiate, car « la tendance, c’est comme partout : les tuyaux sont bouchés » témoigne le président des courtiers. « La Bourgogne est toujours demandée mais il y a un attentisme, il y a moins de trésorerie et on a des clients qui toussent un peu avec le prix » reconnaît Jérôme Prince, qui n’a pourtant « pas d’inquiétude » avec « des stocks qui se reconstituent, des prix qui baissent gentiment ». Un recadrage sur les prix qui se retrouve également à Chablis et à Mâcon. Avec une forme de sérénité que l’on ne retrouve pas en vallée du Rhône méridionale.
Dans le Sud de la vallée du Rhône, « l’appellation régionale Côtes-du-Rhône, a baissé le rendement de 20 % en 2023 face aux stocks (41 au lieu 51 hl/ha). Ce qui a fait un manque à gagner au départ pour la viticulture de 20 %, en laissant penser que les cours monteraient suite à cette baisse et la distillation. On a donc diminué les stocks et malheureusement les sorties de chai on continué à baisser (-8 %) ce qui fait que le mécanisme n’a pas fonctionné et les prix ne sont pas remontés. Ce qui est compliqué du coup pour les viticulteurs » rapporte Christophe Pasta, le président du syndicat rhodanien. Sur « l’arrachage, aujourd’hui la vallée du Rhône n’est pas très favorable, alors peut-être qu’on n’y échappera pas [NDLR : avec un dispositif temporaire ou définitif], mais l’interprofession, surtout le négoce aujourd’hui, considère qu’ils ne veulent pas abonder les primes de l’État [NDLR : comme Bordeaux le fait], considérant qu’ils veulent aider ceux qui veulent continuer, pas ceux qui veulent arrêter. En disant que l’argent de l’interprofession est fait pour la promotion et pas pour l’arrachage. »
Martelant sa stratégie de blanchiment du vignoble, la filière peut s’appuyer sur le succès des « Côtes du Rhône blanc qui marchent très bien, d’ailleurs on en manque aujourd’hui, les cours vont du simple au double » déroule Christophe Pasta. Dans le reste du Sud de la vallée du Rhône, les crus sont également touchés aussi, à l’exception de Châteauneuf-du-Pape nuance le courtier. Dans la partie septentrionale de la vallée du Rhône, les appellations « fonctionnent bien voire très bien sur certains crus. Un peu moins maintenant sur les Crozes, puisqu’il y a des droits de plantation de 70 ha/an depuis quelques années et que les volumes commencent un petit peu à arriver sur des vignes jeunes et donc ça se ressent un peu sur le marché » indique Christophe Pasta, concluant sur les difficultés d’appellations satellites des Côtes-du-Rhône, Ventoux et Lubéron : « c’est toujours compliqué aussi ». Un constat hélas récurrent dans le vignoble.