Un verre de vin et un livre dans les mains ! Depuis quinze ans, l’association bastiaise Musanostra réunit des auteurs corses et continentaux au forum de Lumio pour le festival E Statinate « Vin et littérature ». C’est entre dégustations de vins locaux et rencontres avec des auteurs que chacun pourra profiter de cet évènement incontournable, du 25 au 27 juillet.
Le 25 juillet, Patrizia Gattaceca, autrice, poète et chanteuse corse, ouvrira le festival.
Elle évoquera Seranu puesiole ? La traversée, un recueil en corse, français, grec et italien et présentera U Cantu di i canti, adaptation musicale du Cantique des cantiques. « C’est un honneur pour moi d’être accueillie dans ce festival. La Corse offre beaucoup au niveau de l’imaginaire littéraire. C’est une île à laquelle on ne reste pas indifférent, que l’on soit Corse ou pas », confie-t-elle avec émotion.
Le même jour, le Premiu Musanostra 2025 pour l’édition corse sera décerné à Paul Simonpoli pour La Mort en Corse. Une dédicace avec Delphine Horvilleur et son essai Euh… Comment parler de la mort aux enfants conclura cette journée.
Ambre Chalumeau primée
Le 26 juillet, la journée mêlera rencontres et prix. De David Ducreux, pour La Loi du moins fort, à Sampiero Sanguinetti, pour De la Méditerranée au « monde fini« , en passant par Mésopotamia, présenté par Olivier Guez et récompensé par le Prix Jean-d’Ormesson, les rencontres seront nombreuses. Ambre Chalumeau, journaliste et auteure de Les Vivants, recevra quant à elle le Prix Musanostra 2025 pour ce roman.
Le festival se clôturera le 27 juillet avec deux invités : Kamel Daoud, couronné du Prix Goncourt pour Houris et François-Henri Désérable, auteur-voyageur. Ce dernier viendra présenter Chagrin d’un chant inachevé, récit de cinq mois en Amérique du Sud sur les traces de Che Guevara. C’est aussi lui qui, depuis plusieurs éditions, accompagne la direction littéraire du festival. « C’est un dialogue entamé il y a plus de sept ans avec le public corse. Je retrouve à chaque fois les habitués, c’est ce lien qui me touche le plus », glisse l’auteur, fidèle au rendez-vous.
Dans une ambiance entre dégustation de vins et discussions littéraires, E Statinate défend une vision ouverte, méditerranéenne et généreuse de la culture.
« On mêle les primo-romanciers et les auteurs confirmés. On veut faire dialoguer les voix », résume Marie-France Bereni-Canazzi, directrice et programmatrice du festival.